La Bousse c’est une brasserie, une institution à Morteau. Un bar dans lequel se trouve un rayon de soleil qui brille en permanence. Derrière le comptoir on découvre et l’on retrouve la seule et unique, Carole, serveuse de son métier depuis 30 ans maintenant. « J’ai débarqué le 6 juin 1989, le jour de la Saint Norbert mon premier employeur aujourd’hui disparu, et depuis j’ai usé plusieurs autres patrons (rires), Baby, François, Gilles et Christelle, Maryse et Christian, et maintenant mes actuels employeurs, Myriam et Fred », détaille Carole.
Tout le monde sur le trottoir
Lundi soir, qu’elle n’était pas sa surprise en arrivant à La Bousse avec son conjoint, Lulu, et ses deux enfants, Romain et Laurine. Elle était convoquée par Myriam, sa patronne, sous un faux prétexte. Une bande de joyeux lurons composée de ses collègues serveuses et de bon nombre de ses ex-employeurs, l’attendaient sur le trottoir de la Bousse juste en dessous d’une banderole géante avec son prénom en grand dessus. Ils étaient tous là ou presque, manquait à l’appel « La Grande » disparue trop tôt, mais les autres étaient là, Sylvie, Marie… A Morteau c’est « La Carole » qui appelle tous ses clients « Mes loulous ». Elle a marqué plusieurs générations de lycéens qui venaient prendre leur café le matin, une seconde maman pour beaucoup d’entre eux. Fait rarissime, pour avoir bossé 30 années dans le même bar, Pierre Vaufrey, adjoint au maire de Morteau, lui a remis la médaille en vermeil du travail sous une salve d’applaudissements.
Une pièce pour illustrer son caractère
Ses patrons ont même joué une petite scène pour bien faire ressortir ses traits de caractère. Et elle en a ! Une chose est sûre elle ne refera pas 30 ans dans ce boulot.
Jeudi matin, 6 juin, elle était derrière son comptoir, l’occasion pour beaucoup de venir lui souhaiter un bon anniversaire.